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 thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira

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Marreco
Cyber Coq
Marreco


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MessageSujet: thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira   thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira EmptyMar 5 Juil à 12:37

Thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira
Dr Luiz Carlos Krummenauer Rocha

La capoeira est le seul sport authentiquement brésilien, formé par la fusion des cultures noires et indigènes au Brésil. On polémique beaucoup sur l’origine de cet art, car le passé nous est transmis dans le présent par la tradition orale, de bouche à oreille, sans aucun fondement ni méthode scientifique.
Rui Barbosa, ministre du Maréchal Floriano Peixoto, demanda l’incinération de toute la documentation ayant trait au noir au Brésil (1), dans une attitude hypocrite de décharge de conscience. Aujourd’hui, avec la mondialisation des connaissances par Internet nous pouvons rechercher et localiser des documents qui nous apportent de précieuses informations sur le long chemin parcouru par les hommes, ainsi que sur leurs cultures comme par exemple : la capoeira. Grâce à cela je peux aujourd’hui m’approprier les mots de Getúlio Vargas de 1937, au Palais Gouvernemental, pour l’immortel « Mestre Bimba » . « La capoeira est l’unique sport authentiquement brésilien ».

Nous fondons cette affirmation par la recherche scientifique :

Thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira :

1) L’Angleterre, les Etats-Unis, l’Amérique Espagnole et d’autres pays ont importé des esclaves noirs de la même manière qu’au Brésil et il n’existe aucune manifestation similaire à la capoeira dans l’un de ces pays.

2) Originaires de centaines de tribus dont chacune avait son propre dialecte et sa propre culture, les noirs qui arrivaient au Brésil souffraient d’un processus de « désaculturation », en les apportant sur le marché des esclaves, les esclavagistes prenaient soins de mélanger les différents groupes afin qu’ils perdent leur identité ethnique, en commençant par le changement de nom, par exemple : Zumbi par Francisco. Ils empêchaient ainsi l’organisation de révoltes, car les esclaves avaient des difficultés pour communiquer entre eux à cause de leurs langues différentes, rendant difficile la manifestation de leur culture. Cette co-existence provoqua une nouvelle fusion culturelle.

3) Etymologie : la dénomination « capoeira », dans le cas où elle serait africaine, serait originaire d’un dialecte africain, comme par exemple : berimbau, agogô, etc… Le mot capoeira est d’origine tupi. Les spécialistes de l’ethnie tupi acceptent unanimement le terme « caa » comme voulant dire broussaille et « apuamera » petit, c’est à dire, la petite broussaille ou le petit arbuste. Lors des affrontements entre quilombolas (2) et explorateurs du sertão (3), les noirs et indiens de Palmares en difficulté à portée d’armes à feu se cachaient derrière des arbustes et surgissaient en assénant des coups avec les mains et les jambes pour désarmer l’opposant. Avec le temps, les portugais en sont venus à leur donner le nom de « noirs de la capoeira », plus tard, simplement de capoeiras.

4) La Danse du Zèbre ou N’golo du peuple « Mucope » du sud de l’Angola, qui avait lieu pendant l ‘ «Efundula » (fête de la puberté), durant laquelle les adolescents formaient une ronde ; deux passaient au centre et s’affrontaient à coups de tête et de ruades, jusqu’à ce que l’un deux tombe à la renverse. Cette lutte vient d’observations faites par des guerriers, de zèbres mâles se disputant les femelles, pendant la période de rut, où ils luttent a coups de morsures, de coups de têtes et de ruades. La « Révolte des Malais », à Bahia, réalisée par des noirs malais le 25 février 1835, fut réprimée par les portugais qui châtièrent les liders, les mutilèrent, et en les envoyèrent en navire vers l’Afrique ou vers l’Amérique Centrale. A Cuba et en Martinique les malais fondirent leur culture avec celle des natifs et des noirs des plantations créant le « Mani » à Cuba, et le « Ladja » en Martinique. Le N’golo apporté par les angolais à Palmares se mélangea avec le Maraná et engendra la Capoeira. Nous fûmes missionnaires en Angola avec le peuple Mucope où nous avons eu le privilège d’assister à une de ses manifestations culturelles, la « Danse du N’golo ».

5) Lettres du jésuite Antônio Gonçalves à ses supérieurs à Lisbonne, en 1735. Il y décrit une lutte que les Indiens pratiquaient avant toute bataille, ils formaient un cercle et deux d’entre eux passaient au milieu en utilisant leurs bras et leurs jambes comme des armes (Couvent de Santo Inácio de Loyola, annales des missions au Brésil, tome III page 128).

6) L’écrivain hollandais Gaspar Barleus décrit dans son livre Rerum Per Octennium in Brasília, a luta dos índios tupis praticada no litoral brasileiro (1647) appelée Maraná, lutte de guerre, il n’en existe que deux exemplaires, un aux Etats-Unis et un autre au Brésil.

7) Le chroniquer allemand Johann Nieuhoff décrit dans son livre Crónicas do Brasil Holandês (1670), la lutte Maraná comme je le décris ici :
Maraná
Les lettres de l’écrivain Francis Patris, qui accompagnait le cortège du prince Maurício de Nassau pendant l’invasion hollandaise, décrivent parmi les obstacles à l’occupation du territoire brésilien la résistance des habitants du Brésil.
Il y avait des Noirs commandés par Henrique Dias, des Portugais par Vidal de Negreiros, des Indiens Potiguaras par Felipe Camarão, l’ « Indien Poti ». Ces Indiens utilisaient pendant l’affrontement, en plus des flèches, des lances et des masses en bois, les pieds et les mains en assénant des coups mortels remarquables par leur force et leur férocité.
La danse de guerre Maraná appartenait à la culture potiguara, ce qui explique à quel point elle était forte. En cercle, les guerriers, vêtus de jambières faites de coquillages, frappaient le sol des mains et des pieds de manière cadencée, en invoquant leurs ancêtres, accompagnés d’atabaques en troncs recouverts d’une peau de tapir, de cloches et de marimbas, alors que deux guerriers s’affrontaient au centre avec des coups de pieds, de coudes et de mouvements qui imitaient les animaux.

Cool Quilombo de Palmares. Dans toute l’Amérique Latine surgit des groupes réduits de quilombolas, le plus remarquable fut celui de Palmares. En 1650, un groupe d’esclaves se rebella à la plantation de Pianco, capitainerie (4) du Pernambouc, dirigé par le prince noir angolais « Zumba » qui les conduit vers le Alto da Serra da Barriga, où se trouvait le village potiguara « Palmares », dirigé par le chef indien Canindé et la chamane Akutirene. La vieille sorcière prédit qu’un jour surgirait de la grande rivière un grand roi qui immortaliserait Palmares. De par sa position de leader il fut élu roi de Palmares « ganga ». En quelques années la population des principaux quilombos (huit en tout, Amaro, Akutirene, Tabocas, Macaco, Aqualtene, Danbraga, Subupira, Adalaquituxe) était représentée par 70% de Noirs, 25% d’Indiens et 5% de portugais blancs fugitifs (métisses, portugais, français et espagnols). Toute cette miscégénation raciale créa une nouvelle culture ethnique, religieuse, dialectique, culinaire, des relations culturelles dans lesquelles la terre était le patrimoine de tous et les décisions du ganga étaient avalisées par le conseil des anciens Zama, qui représentait les patriarches de chaque famille. Palmares fut le plus grande république socialiste d’Amérique, elle formait un arc-en-ciel racial du peuple brésilien (noirs, métis, indiens, cafusos (5), mulâtres, sarará (6), blancs, etc…). Dans cette société la capoeira surgit de la fusion des cultures noires, indigènes et blanches. Le noir y contribua avec le N’Golo, la mysticisme, la ginga, la mandinga, la musique, ses instruments, le tambourin carré, l’atabaque islamique, l’agogô et plus tard le berimbau (urocongo). Les Indiens avec les marimbas, l’atabaque de tronc creux recouvert d’une peau de tapir, et les mouvements qui imitaient les animaux.

Les Blancs
Le blanc avec le pugilat et les français avec la savate. Dans le dictionnaire tupi-guarani, « maraná » signifiait « danse de guerre ».
Après la destruction de Palmares par Domingos Jorge Velho, les noirs survivants retournèrent aux senzalas (7), où durant des siècles elle se déguisa en batucada ou batuque (pratiquée que par les hommes), qui étaient vus comme des fêtes de Noirs, dans lesquelles ils cherchaient à conserver la tradition orale de la pratique de la capoeira accompagnée de la batucada (toque d’atabaque), mais à l’arrivée du maître ou du contre-maître, les femmes se mettaient à danser l ‘ « umbigada » où elles se déhanchaient lascivement dans une cadence indescriptible et sensuelle, offrant leur nombril (umbigo) aux hommes. Elles dissimulaient ainsi la pratique de la lutte. Les maîtres encourageaient cette pratique car elle augmentait le nombre de naissances de nouveaux esclaves.
La danse umbigada existe encore de nos jours, et donna dans d’autres régions la samba de roda, qui est le mariage entre l’umbigada et le candomblé. Notre samba trouve ses origines dans le batuque, la samba et dans le candomblé sur les mornes de Rio. Autrefois, la samba était pratiquée quand la police arrivait afin de couvrir la pratique de la capoeira, alors interdite. Sur les peintures de Rugendas Debret représentant la pratique du batuque, il est singulier d’observer la présence de l’atabaque et l’absence du berimbau. Les ports furent les principaux points de diffusion du batuque ou capoeira, comme elle était appelée à l’époque. Dans les centres majeurs, comme Pernambouc, Salvador ou Rio, elle subit d’autres influences, car des ports étant présents dans ces villes, la majorité des esclaves angolais étaient des « fines cannelles », ce qui à l’époque était synonyme de travailleur exceptionnel, possédant une grande force. Ceci est à l’origine de la capoeira pratiquée par les angolais qui avec le temps fut dénommée capoeira angola. A la libération des esclaves, les pires tâches rejetées par les blancs furent assumées par les ex-esclaves, par exemple : arrimeur, travailleur itinérant, pâtre, cueilleur dans les plantations, etc…Le berimbau n’intégra la capoeira qu’en 1860, qui jusqu’alors n’était utilisé que par les camelots de l’époque (cordonniers, tailleurs, marchands de fruits et légumes), professions occupées par des malais, pour attirer l’attention des passants.

Le batuque était plus pratiqué dans les régions rurales et la capoeira dans les grands centres.

La capoeira regional est la fille du batuque et de la capoeira angola, certains courants affirment que maître Bimba aurait incorporé à la capoeira des mouvements d’arts martiaux orientaux, thèse à laquelle je n’adhère pas. La logique nous fait déduire que personne n’apprend un art martial en quelques jours. Maître Bimba se déplaça parfois à São Paulo pour participer à des compétitions de lutte libre. Certains mouvements attribués aux arts martiaux se rencontrent dans les luttes les plus diverses des cinq continents et nous comprenons qu’avec la mondialisation la capoeira souffre de nouvelles influences culturelles, la capoeira est dynamique, nous ne pouvons que ne pas perdre ses fondements, sa philosophie en est son essence.

Rafael BLUTEAU – On sait que l’expression capoeira apparut pour la première fois en 1712, dans le livre Vocabulário Português e Latim de Rafael BLUREAU, à Coimbra au Portugal, dans le « Collège des Arts de la Compagnie de Jésus – Vol II – p. 129 »

Antônio MORAES DA SILVA - En 1813, à Lisbonne, il cite la « Lutte de la Capoeira » pratiquée par des Noirs, métis et Indiens du Brésil, dans son livre Dicionário da Língua Portuguesa , Lisbonne – Typographie Lacerdina – 1813 vol I, p. 343.

REVISTA BRASILEIRA – En 1880 fut publiée au Brésil Estudos lexicográficos do Dialeto Brasileiro, dans la revue brésilienne, n. modosi – éditeur R.J, ano I tome III, p288.

1907 – Guia do Capoeira ou Dynastica Brasileira ODC. A Distinta Mocidade, 1$000. Livraria Nacional, Rua da Constituição, 68 R.J, 2ème édition.


Notes du traducteur
(1)en 1890.
(2)habitant de quilombo.
(3)région très sèche du Nordeste brésilien.
(4)division administrative du Brésil de l’époque.
(5)fils de Noir et d’Indien.
(6)mulâtre aux cheveux très crépus avec des reflets rouges.
(7)lieu de vie des esclaves situé dans le propriété du maître.

traduction: Marreco
texte original: revue Praticando Capoeira
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joaninha
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MessageSujet: Re: thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira   thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira EmptyMar 5 Juil à 21:28

ok, pas de polémique possible, marreco , le traducteur intraitable
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Gafa
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Gafa


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MessageSujet: Re: thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira   thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira EmptyMer 6 Juil à 11:21

et pis traduction nickel... Shocked

tu ne ferai pas portugais 15ème langue toi? clown

PS pour Marie: hou le zoli nac (ou nic, je fais pas la différence) Smile
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Marreco
Cyber Coq
Marreco


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MessageSujet: Re: thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira   thèses qui confirment la brasilianité de la capoeira EmptySam 9 Juil à 12:38

merci des compliments mais je ne suis pas très satisfait de cette traduction, le texte original n'était pas écrit en très bon portugais... (et c'est même pas une excuse!)
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